Tour du Mont Viso, notre plus belles randonnée en bivouac

On vous emmènent avec nous dans le Queyras pour notre plus grosse randonnée bivouac !

Après avoir hésité entre plusieurs treks et bien aidés par la météo pour choisir, nous voilà partis pour le tour du Mont Viso !
Ce sommet culminant à plus de 3800 mètres d’altitude dans le Massif du Queyras.

JOUR 1 :

Nous partons de Haute Savoie pour rejoindre notre point de Départ “la Roche Écroulée”. C’est un parking situé au départ du tour du Mont Viso. Sur la route on en prend plein les yeux. On décide de ne pas prendre l’autoroute afin de prendre les mythiques cols du Galibier, du Télégraphe ainsi que celui du Lautaret.

Cinq heures de route plus tard environ et après en avoir pris plein les yeux tout le long de la route nous arrivons enfin au départ de la rando.

Plusieurs petits parkings se trouvent au bout, après avoir roulé pendant une dizaine de minutes sur un chemin mi goudronné mi caillouteux.

Une fois nos sacs ajustés, nous vérifions que nous n’avons rien oublié dans la voiture. Puis nous démarrons le GPS pour afficher le trajet à prendre.

Départ de la rando

Nous commençons à monter sur un chemin goudronné par endroit ou en graviers. Nous suivons un beau ruisseau avec pas mal de débit pendant quasiment toute la première étape. Le soleil tape fort mais heureusement nous pouvons nous ravitailler en eau à foison grâce à nos gourdes filtrantes. L’eau est vraiment présente toute la première étape et c’est un point fort agréable qui permet d’alléger le sac à dos !

Sur notre chemin nous croisons 2 marmottes qui courent dans la montagne. Nous sommes heureux d’avoir pensé à prendre nos jumelles.

Notre objectif n’est pas d’arriver au refuge du Viso comme la plupart des randonneurs sur ce tracé mais d’atteindre le Lac de Lestio situé sur le tracé de la boucle.

Plusieurs panneaux indiquent le chemin et le tracé n’est pas difficile à suivre.

Nous ne rencontrons aucune difficulté sur cette première étape et arrivons finalement au lac au bout de 3 bonnes heures de marche tranquille, avec plusieurs pauses photo.

Arrivée au Lac de Lestio

Arrivés au lac quel spectacle ! Nous sommes seuls, tout autour se dressent des pics imposants ! Ça valait la peine de marcher jusque là ! C’est ça le tour du Mont Viso…

Nous trouvons rapidement un endroit où mettre la tente, entourée par des pierres aménagées pour protéger du vent (bien présent ce jour là).
Une fois la tente montée nous décidons de nous rafraîchir avec l’eau du lac. Ça délasse ! L’eau est si fraîche que rien qu’y tremper ses orteils donnent l’impression que nous allons geler😅

Il est maintenant 19h30 et nous décidons de nous reposer un peu dans la tente avant de manger. Nous sommes à deux doigts de nous endormir mais notre estomac nous réveil !
Ystelle comptait manger son lyophilisé poulet curry… Mais ce sera pour une autre fois car son Bolino de hachi parmentier s’est ouvert dans son sac… Obligé de commencer par ça du coup !

Pour ma part je mange mon lyophilisé de pâtes à la bolognaise (une première pour moi avec ce type de plats).
Ce n’est pas un repas gastronomique mais qu’est ce que ça fait du bien de manger chaud après une grosse journée comme celle là et de reprendre des forces !

Quelques bonbons plus tard et un lavage de dents bienvenu, nous profitons une dernière fois du soleil qui se couche derrière nous. C’est toujours un moment que j’apprécie particulièrement lors de nos bivouac. On se sent seuls au monde, perdus au milieu de nulle part.

Ni une ni deux on saute dans les sac a viande et dans les duvets bien au chaud et on va dodo pour faire de beaux rêves avant la journée du lendemain qui s’annonce compliquée et si tout va bien, un passage côté italien !

JOUR 2 :

La nuit à été longue ! Réveillés de bonne heure par le vent qui secoue la tente, nous avons eu du mal à fermer l’œil de la nuit. En prime la pluie s’invite vers 5h00 du matin et ne s’arrêtera que vers 8h00.

Ystelle à ses boules quies mais moi je ne peux dormir avec ce bruit malgré ma réputation de gros dormeur !

Il est temps de se lever car le bivouac est encadré et impose d’avoir plié sa tente avant 9h00 du matin. C’est chose faite ! Nous prenons quelques minutes pour le petit déjeuner. Au menu barre de céréales pour Ystelle et tartine de Nustikao pour moi ! Petit plaisir du trek 😉

Une grosse montée pour bien commencer la journée !

La veille nous réfléchissions où était la suite du chemin car une grande paroi rocheuse se dressait devant nous et le GPS indiquait un chemin en ce sens.
Ce matin nous voyons les premiers randonneurs arpenter cet espace et nous découvrirons que celui ci n’est pas si terrible. En effet le chemin est bien tracé sur le début de la montée vers le col de Vallante mais se corse un peu vers la fin avec pas mal de passages rocheux où il faut faire attention aux chevilles.
De plus quelques névés persistent encore et il faut les traverser avec prudence !
Presque tout le long de la montée nous avons une vue superbe sur le lac de Lestio en contrebas et nous pouvons à chaque coup d’œil apprécier sa couleur magnifique ! On reprend le tour du Mont Viso en beauté.

Arrivée au Col de Vallante !

Une fois arrivés en haut nous sommes heureux que la montée se termine… Le paysage là haut est magnifique ! On sent qu’on est bel et bien en altitude ! Ça paraît assez lunaire comme décor…

Une photo prise avec le fameux panneau indiquant l’altitude (record pour notre part), nous entamons maintenant la descente vers le refuge de Vallante que nous ne tardons pas à apercevoir bien plus bas.
Passés sur le versant Italien, le vent se lève et devient extrêmement fort. Nous sommes parfois déséquilibrés dans la descente qui nous paraît interminable bien que splendide avec une vue incroyable sur le Mont Viso ainsi que sur plusieurs petits lacs formés par la fonte des neiges de ce même Mont !

Nous arrivons enfin au refuge où nous envisagions de nous poser un moment au bord du lac qui est tout prêt de celui ci. Mais le vent est tellement fort que nous décidons simplement de demander si la météo est toujours bonne à la gardienne. Puis nous continuons à descendre afin de trouver un endroit à l’abri du vent.

La descente n’en finit pas ! Nous longeons de nouveau un joli ruisseau qui nous rappelle l’ambiance bucolique de la veille. Puis nous finissons par trouver un coin à l’abri du vent, collé au ruisseau, ce qui me vaudra un petit bain de pieds rafraîchissant qui sera le bienvenu !
Au menu ce midi, riz au curry pour Ystelle et Bolino d’hachi parmentier pour moi. De quoi reprendre de l’énergie pour notre tour du Mont Viso !

Direction le refuge de Quintino Sella

Le repas avalé, nous repartons nous poser un peu plus bas avant d’attaquer la grimpette qui nous attend pour l’après midi. Quelques minutes de repos et quelques bonbons avalés plus tard nous nous dirigeons vers l’intersection que nous devons prendre pour monter en direction du refuge de Quintino Sella. Ici les panneaux ne sont pas très clairs. L’un indique 3h30 l’autre 4h30 pour la même direction. Après quelques hésitations nous décidons de suivre notre GPS et de démarrer la montée qu’indique ces deux panneaux.

Le début se passe dans une forêt plutôt à l’ombre. Ça grimpe fort !
Au bout de quelques kilomètres nous arrivons sur une partie plus rocheuse et nous décidons de faire une pause pour réfléchir à la suite de la journée. Dormir ici avec quelques coins d’herbe mais beaucoup de vent ? Ou alors continuer à monter sans être sûr de trouver un espace où poser la tente ?
A l’unanimité nous décidons de poursuivre notre chemin et de monter en direction des lacs situées juste avant le refuge de Quintino Sella l’un des refuges sur le tour du Mont Viso.

Nous continuons alors à monter dans les cailloux. Le chemin est facilement repérable mais nous devons passer de pierre en pierre et cela rallonge la durée de déplacement.

Nous finissons par apercevoir ce qui nous semble être le sommet du col ! Soulagés, nous continuons à monter et rencontrons ceux qui seront les derniers randonneurs vus de la journée. Ils nous indiquent qu’il y a énormément de vent en haut et qu’il sera difficile de poser la tente. Ce pourquoi ils décident d’avancer dans l’autre sens pour trouver un endroit où bivouaquer plus bas.

Ou va-t’on pouvoir poser la tente ?

Un peu inquiets de savoir où nous allons pouvoir passer la nuit nous passons le sommet dans la foulée et arrivons au pied de plusieurs lacs qui se suivent le long du chemin. Puis nous passons une curiosité assez surprenante, une zone où des centaines de pierres sont érigées droite tout le long d’une partie du chemin.
C’est très beau et ça donne une ambiance assez spéciale !

Nous avons alors plus d’une vingtaine de kilomètres dans les pieds et il est maintenant plus de 19h00. Le vent souffle toujours aussi fort et nous ne trouvons aucun endroit où poser la tente. Tout est pierre et pente dans ce décor incroyable.

Pourtant il va bien falloir dormir quelque part ! Nous continuons à avancer sans relâche pour trouver une place pour bivouaquer à l’abri du vent malgré les jambes qui commencent à se faire lourdes. Un passage un peu délicat nous donne quelques sueurs, accolé à une pente très raide où le chemin est assez délicat, additionné au vent, au poids des sac à dos ainsi qu’à la fatigue qui se fait de plus en plus forte…. Il faut faire attention !

Nous finissons par trouver un petit coin à l’abri du vent mais trop proche d’une coulée de pierre. Nous hésitons mais ne prenons pas de risque et continuons notre chemin en espérant trouver rapidement un emplacement avant la tombée de la nuit.

Un moment hors du temps

Et là quel bonheur ! Au loin nous apercevons le grand lac du Viso avec ses petits lacs attenants et de belles étendues d’herbe à côté ! Ça y est on y croit enfin ! Cette fois c’est la bonne !
Ensuite nous avançons pour atteindre le premier petit lac en amont et quelle à été la surprise quand juste avant d’arriver nous apercevons un troupeau de 12 bouquetins avec des petits tout proches du chemin !
Nous passons quelques minutes à les observer et quel moment magique… On se dit tout de suite que le destin est bien fait et qu’il n’y a pas de hasard. Il fallait continuer à marcher jusque là pour ne pas manquer ce spectacle hors du temps ! Nous sommes heureux d’avoir croisé autant d’animaux sur ce tour du Mont Viso.

Après en avoir pris plein la vue, nous finissons par laisser ces petits bouquetins du soir pour nous diriger vers notre objectif, le premier lac en amont du grand lac du Viso.

Ouf on va pouvoir planter la tente !

Une fois sur place nous trouvons rapidement un endroit pour poser la tente. Les pieds font mal, on est fatigués presque vidés… On arrive tant bien que mal à monter le camp et à préparer à manger ! Ce soir nous nous sommes réservés le repas qui nous donnait le plus envie ! Le riz au porc effiloché… une tuerie ! Dommage qu’avec la fatigue et certainement un peu le mal des montagnes j’ai une sacrée envie de vomir ce soir là ! C’est pas grave Ystelle finira mon repas.

J’en profite pour vous recommander les plats lyophilisés de Lyophylisé&Co. C’est une petite entreprise française située en Bretagne chez qui nous avons acheté tous nos plats pour ce trek ainsi que la popote. Ils ont été d’une grande gentillesse et d’une rare réactivité pour nous envoyer les plats au plus vite avant notre tour du Mont Viso. Nous pouvons en particulier vous recommander le riz au porc effiloché ainsi que la fondue au chocolat et ses crousty fruits que nous avons trouvés excellents !

Voici le lien vers leur site Web si vous souhaitez commander chez eux : https://www.lyophilise.fr/

Il est maintenant temps de dormir, on espère que le vent ne tournera pas dans la nuit. Manque de bol le début de nuit est compliqué. Le vent et le bruit du ruisseau proche de la tente m’empêche une nouvelle fois de m’endormir rapidement… On s’était dit pas de ruisseau et pas de vent pour cette nuit… c’est raté 😅
Je fini par m’endormir et démarre une nuit assez courte.

Jour 3 :

Sauvetage en direct face au Mont Viso !


En effet au petit matin je me fait réveiller par Ystelle. Inquiète d’un gros bruit proche, on dirait un avion ou un hélicoptère. J’ouvre la porte de la tente et juste en face sur une face du mont Viso je voit un hélicoptère de secours en pleine intervention en train de descendre des secouristes sur une paroi très pentue. C’est impressionnant ! On a l’habitude de voir ce genre de scène à la télévision mais là c’est juste en face de nous ! Avec le zoom de mon smartphone j’arrive à filmer la scène et à suivre ce qui se passe.
L’hélicoptère fera quelques aller retour avant de s’en aller définitivement. Quel réveil !

Petit rituel du matin, nous plions toutes nos affaires ainsi que la tente et prenons le traditionnel petit déjeuner face au lac.
Durant la nuit une idée a germé dans ma tête et j’en parle à Ystelle. Au vu de notre avancée la veille il me semblait que nous avions pris pas mal d’avance sur le parcours. Pourquoi ne pas tenter de finir le tour aujourd’hui ? Je regarde mon GPS qui me montre où nous nous situons au niveau de notre boucle, cela semblait possible de terminer dans la journée. Est-ce une bonne idée ? On en discute et on se dit qu’on peut tenter le coup. Si tout va bien on se fait un bon Macdo ce soir sur le trajet du retour !

Une dernière journée très difficile !

Nous voilà repartis pour ce qui sera peut être notre dernière journée dans ce décor paradisiaque !
Dès les premiers kilomètres de la journée on sent la fatigue de la veille. C’est pas grave le grand lac du Viso nous attend avec le magnifique refuge de Quintino Sella qui le surplombe !
Arrivés à hauteur du refuge la vue est sublime. On aperçoit même un nouveau lac en contrebas de l’autre côté du refuge.
Juste le temps de remplir les gourdes à la fontaine du refuge et nous continuons pour passer le col juste au dessus.
S’en suis une longue descente dans une mer de cailloux. J’avais lu plusieurs articles qui parlaient du fameux brouillard Italien. Il nous aura fallu attendre le 3ème jour pour faire connaissance avec lui !
C’est assez impressionnant, il arrive en quelques minutes et est très épais ! Heureusement il n’a pas duré très longtemps ce jour là et nous avons rapidement regagnés notre vue sur les monts environnants.

Gros coup de cœur en vue !

Nous continuons notre chemin dans les pierres et arrivons à un point de vue qui sera certainement un des plus beaux du voyage ! Nous surplombons maintenant le lac Chiaretto. C’est un lac glaciaire d’un bleu turquoise comme nous en avons rarement vu pour ne pas dire jamais d’aussi beaux !
Gros coup de cœur assuré !

Nous décidons de continuer le chemin le surplombant et de manger le repas du midi à côté. Nous trouvons un rocher assez plat pour nous poser avec le réchaud et nos sacs. Ce midi ce sera un repas à la hauteur de la vue ! Tartiflette pour Ystelle et encore hachi parmentier pour moi avec en prime un dessert chacun ! Mousse au chocolat et fondue au chocolat et ses crousty fruits pour moi. Un délice !

Après ce moment fort agréable et avoir étudié le chemin restant nous ne tardons pas à reprendre la rando. Une sacrée montée nous attend !

Éboulement sur le parcours, on continue sans GPS ?

Nous remontons sur un petit chemin assez agréable et arrivons sur une petite bosse qui surplombe plusieurs lacs (lac Majeur, Losetto etc…).
Ici nous voyons plusieurs panneaux. Le GPS indique de continuer le long des lacs. Mais plusieurs personnes empruntent le chemin menant vers le refuge de Giacoletti ainsi que le col de la Traversette.
Il me semblait avoir lu sur plusieurs articles que nous devions passer là. Nous rencontrons alors deux randonneurs venant du chemin indiqué par le GPS. Ceux ci nous indiquent que le chemin est fermé plus loin suite à un éboulement.

Nous prenons donc la décision de quitter le chemin indiqué par notre GPS pour nous attaquer au chemin montant vers le refuge de Giacoletti. Et là ça grimpe sec !

La vue sur les lacs est magnifique, plus on monte et plus le brouillard se rapproche. A partir de ce moment là le doute s’installe vraiment sur le fait de terminer le tour ce jour là… Je commence à peiner un peu à monter accompagné de mon gros sac à dos. C’est dur mais l’envie d’arriver au refuge de Giacoletti nous donne l’envie d’avancer !

Le refuge de Giacoletti, un endroit perché entre les montagnes !

Ça y est j’aperçois les premiers bouquetins accompagnés au loin des premiers petits drapeaux signalants l’arrivée au refuge ! Les jambes redeviennent légères à ce moment là, l’arrivée au sommet avec le refuge en fond est juste incroyable. Un de mes moments préférés du trek assurément !

Zone dangereuse en vue…

L’envie de rester plus longtemps à admirer cet endroit hors du temps est bien présente mais nous devons continuer d’avancer. Autant le lieu est magique mais la descente qui suit pour rejoindre la prochaine ascension du col de la Traversette est délicat ! Ça a été pour nous le moment le plus “dangereux” de ce tour du Mont Viso. En effet ca descend de manière assez abrupte et plusieurs névés étaient encore persistant et bien pentus ! Avec les sac à dos sur le dos l’opération fut assez délicate et Ystelle prônant de marcher en canard à même fait une petite glissade en prodiguant ce précieux conseil ! Par la suite, quelques cordes assez simple à passer si on y va doucement. Il faut ensuite traverser une petite rivière/cascade en faisant attention de ne pas glisser.

La descente n’en fini pas malgré que nous en voyons la fin depuis un bon moment. En descendant à ce point nous nous demandons combien de dénivelé positif nous allons devoir remonter pour passer le col de la Traversette. en effet il se dresse devant nous à un peu plus de 2900 mètres.

Dernière ascension, la plus dure, la plus haute ! Le col de la Traversette.

Enfin… Nous y sommes, entourés de vaches, tout en bas de la vallée, ce qui nous permet de faire la jonction avec la montée vers le col de la Traversette. On regarde l’heure, ça va être tendu ! Il va falloir garder un sacré rythme pour l’ascension qui sera la plus haute de notre vie à ce moment là! C’est parti sur les chapeaux de roue ! Le chemin semble plutôt roulant et nous commençons avec un bon rythme. Arrivés vers 2700 mètres cela se complique de plus en plus. Il commence à faire plus froid et le décor change. On passe ensuite des prairies à un environnement de plus en plus rocheux avec une ambiance assez spéciale et difficile à décrire. Il commençait à être tard et nous entendions depuis le matin plusieurs éboulements au loin !

Le fameux tunnel !

Après plusieurs courbes, nous finissons par apercevoir un bâtiment désaffecté proche du sommet. Est-ce la que nous pourrons prendre le fameux tunnel pour traverser le col et passer la frontière ? Nous le saurons en arrivant au dit bâtiment puisque depuis celui-ci nous arrivons à distinguer ce qui ressemble à un petit porche qui avance collé à la paroi, proche du sommet. Nous dépensons nos dernières forces pour l’atteindre et nous avons la surprise de voir de nouveau des petits bouquetins juste devant le tunnel !

Pressés par le temps nous ne prenons pas la peine de sortir la frontale du sac à dos et décidons d’éclairer le tunnel avec la lampe de nos téléphones portables. Quelle ambiance ! On se croirait dans un film ! Avec le vent à l’intérieur du tunnel et l’obscurité c’est juste dingue !

Une course contre la montre débute ! Arriverons nous avant qu’il fasse nuit ?

Arrivés de l’autre coté nous revoilà en France ! Nous espérons que la descente sera plutôt roulante et que nous atteindrons la voiture avant la nuit. A vrai dire cette partie là était assez caillouteuse et avec la fatigue il fallait vraiment faire attention de ne pas glisser car le chemin était quelques fois commun avec un petit ruisseau qui le rendait assez glissant.

Alors que nous appercevions enfin le fameux refuge du Viso, nous découvrions que la descente nous menant à l’intersection que nous avions quittée deux jours plus tôt pour prendre la direction du lac de Lestio était assez éloignée de nous. Advienne que pourra, nous devons atteindre la voiture ! Les panneaux d’indication de temps nous indiquaient une arrivée pour 22h30 environ, mince il fera nuit ! Nous pressons le pas malgré les jambes douloureuses et la fatigue qui se faisait de plus en plus ressentir…

Arrivé en bas des belvédères du Viso il nous restait 4,6km à faire jusqu’à la voiture. Le soleil se couchait et il faisait presque nuit ! Heureusement le chemin était très fluide sur cette partie et nous avons pu gagner du temps et arriver juste avant 22h00 en y voyant tout de même encore un peu. Nous n’avons jamais été aussi heureux de nous asseoir dans notre clio !

Un retour dans le chablais qui semble difficile, trouverons nous à manger sur la route ?

Sans perdre de temps nous repartons du parking car de la route nous attendait. Pas moins de 4 heures en passant par l’autoroute… Avec la fatigue nous nous demandions déjà si nous allions arriver à conduire jusqu’au bout mais la question qui nous venait en premier à l’esprit était plutôt de savoir si nous allions trouver à manger sur le chemin. Après maintes recherches tout était fermé dans ce petit coin assez reculé. Pas le temps d’atteindre Briançon pour prendre un Macdo au Drive…

Désespérés nous continuons notre route quand tout à coup en passant par le charmant village de Château Queyras j’aperçois un pizzaiolo sur le coté de la route en train de plier son matériel. Je m’arrête et lui demande si il est trop tard pour prendre 2 pizzas et 2 canettes. Chanceux que nous sommes il nous répond gentiment qu’il n’y a pas de soucis et rallume son four rien que pour nous. Ce sera donc avec deux marguaritas et deux canettes de Fanta que nous poursuivrons notre route pour nous arrêter un petit peu plus loin sur un parking pour déguster tout ça. Je peux vous dire qu’après 3 jours dans la nature ce fut une de mes meilleures pizzas que j’ai mangé ! Les saveurs sont décuplées !

Le ventre bien plein nous reprenons notre route pour nous arrêter 30 minutes plus loin. Nous voilà donc au du col du Lautaret pour passer la nuit dans la voiture et ne prendre aucun risque sur la route du à la fatigue et l’heure. Après une nuit bien froide et assez courte nous reprenons notre route aux premières lueurs pour rentrer chez nous.

Un itinéraire inoubliable, clairement notre plus belle randonnée bivouac lors de ce Tour du Mont Viso !

En conclusion nous ne pouvons que vous recommander ce tour du Mont Viso magique qui nous a surpris par ses paysages variés, sa multitude de lacs tous plus beaux les uns que les autres ainsi que tous les animaux croisés sur le trajet. Le tracé est simple à suivre et les chemins sont bien faits. Il faut tout de même un peu d’entrainement avant de se lancer si on est avec de gros sacs à dos car les passages vers le refuge de Giacoletti pour ne citer qu’eux peuvent être légèrement périlleux si il reste des névés. De bonnes chaussures sont à prévoir en tout cas !

Autre gros point positif du tour du Mont Viso, nous avons trouvé de l’eau dans les ruisseaux quasiment tout le long du parcours. Partir avec une gourde filtrante dans ces conditions permet d’économiser beaucoup de poids dans les sacs. Concernant le parking de la roche écroulée, il était bien plein mais est assez grand. Il est aussi possible de se garer un peu avant.

N’hésitez pas à aller voir la vidéo YouTube ci-dessous sur notre tour du Mont Viso avec un bilan à la fin :

N’hésitez pas à parcourir aussi nos articles notamment notre superbe randonnée bivouac face au Mont Blanc à l’Aiguillette des Houches ! Merci d’avoir lu notre article du Mont Viso, entre la France et Italie et à bientôt pour de nouvelles aventures !

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